L'EPFL investit dans le tutorat

Ce ne sont pas moins de CHF 800’000 que l’EPFL va investir en 2011 pour un produit d’enseignement qui fait ses preuves auprès des étudiants de première année bachelor: le tutorat. Un appui qui a pour objectif de les aider à s’intégrer et réussir leur propédeutique.
Répartis par petits groupes de huit et sous la conduite d’un tuteur qui les accompagnera durant tout le semestre, les élèves travaillent les exercices d’enseignements mammouths que sont l’analyse et la physique. Auparavant, les étudiants pouvaient être 30 ou 50 dans la même salle avec quelques assistants pour les aider à faire leurs exercices. Autant dire que celui qui se retrouvait en difficulté devait parfois attendre longtemps avant de pouvoir poser ses questions. “Il ressort des évaluations que nous avons faites que les étudiants sont très satisfaits du format de ces tutorats”, précise Nadine Stainier du CRAFT, l’unité qui contribue à la qualité de la formation à l’EPFL. En 2010, onze enseignements étaient concernés et ce ne sont pas moins de 1’250 étudiants qui ont profité de l’appui de 220 tuteurs. L’objectif du CRAFT, à moyen terme, est de permettre à chaque étudiant de pouvoir suivre au moins un des cours d’analyse ou de physique sous ce format, quelle que soit la section dans laquelle il se trouve.
Si la Vice-Présidence pour les Affaires Académiques de l’EPFL, responsable de la formation, à choisi de miser sur le tutorat et de doubler le budget en 2011, c’est parce qu’elle y voit une possibilité d’offrir aux étudiants de première année un encadrement hautement qualitatif dans lequel la dimension relationnelle et humaine a toute son importance. L’élève acquiert la méthodologie nécessaire pour parvenir à faire les exercices d’analyse et de physique dans le même temps qu’il s’intègre au sein d’un campus où il va devoir créer ses repères et développer de nouvelles relations. Il profitera de la dynamique du groupe. “Nous avons même constaté que certains groupes ont continué à travailler ensemble hors du tutorat, pour d’autres branches que l’analyse et la physique”, relève Jean-Louis Ricci du CRAFT.
La participation aux séances d’exercices reste élevée tout au long du semestre. Les étudiants apprécient de pouvoir partager et mettre en commun des problèmes à résoudre. Cela leur permet de mieux les comprendre et de mieux les assimiler: “Si on a compris un problème et qu'on l'explique aux autres, on comprend encore mieux”, note l’un d’entre eux. Aussi bien l’étudiant plus avancé que celui qui se sent moins l’aise s’y retrouve. A n’en pas douter, le tutorat constitue une carte importante du panel des actions mises en place pour aider les premières année de bachelor à s’intégrer et apprendre leur nouveau métier: étudiants de l’EPFL.